La rentrée de nos Sourires Réfugiés

Martha et Hannatou, les protagonistes du projet Sourires Réfugiés, vivent enfin avec leurs enfants de façon indépendante, après un été rempli de changements, dans un nouveau foyer que nous leur avons fourni depuis Zerca y Lejos à Bengbis, ville de la région sud du Cameroun où l'ONGD a son siège. Grâce aux apports économique reçus pour réfugier ces deux familles de la violence que Boko Haran est entrain de propager dans le nord du Cameroun, peu à peu leur vie revient à la normale.

En plus de leur nouveau foyer, qui a été aménagé par nos bénévoles durant l'été, les enfants de Martha vont maintenant quotidiennement à l'école, dans les salles de classes de l'école de Bengbis. Il s'agit de nos dépenses spéciales avec les frais de scolarisation, le matériel scolaire, les uniformes et un long etcétera pour leur fournir une vie qui leur a été prise d'un coup.

Les deux femmes sont retournés travailler. Le centré de santé bucco-dentaire que Zerca y Lejos maintient ouvert à Bengbis leur a ouvert grand les portes pour qu'elles continuent à développer leur carrière en tant que prothésistes dentaires. Et, en plus, Hannatou peut enfin respirer car elle a pu amener avec elle son fils Diedonné, un petit d'à peine trois ans qui jusqu'à maintenant vivait avec son père dans la zone de conflit.

Cependant, la situation à l'Extrême Nord a empiré. Elle est critique. A Tourou, la localité d'où sont originaires les réfugiées et ou Zerca y Lejos a dû fermer son centre buco-dentaire, il y a un couvre-feu, les transports sont restreints et ils ne cessent d'arriver des réfugiés depuis le pays voisin Nigéria. Dans ce climat de tension et de méfiance, entre les attaques terroristes du Boko Haram et la présence de l'armée camerounaise, la mort s'est installée dans les deux bords du conflit.

Les camerounais qui vivent dans la zone affectée peuvent à peine continuer avec leur quotidien dans ce cadre de violence. La rentrée est difficile et se fait très lentement car les parents craignent d'envoyer leurs enfants étudier. Il y a quelques mois une école a été brûlée dans la localité de Gossi, école que l'ONGD va essayer de reconstruire prochainement, mais pour cela il est nécessaire de récolter un total de 2 500 euros. Alicia Masa, coordinatrice du plan d'Odontologie de Zerca y Lejos, et Antoine Bouba, coopérateur local de l'organisme à l’Extrême Nord, racontent dans le programme "Punto de Fuga" de la station de radio Cadena Ser la réelle situation dans cette zone frontalière.

Pour tout cela, nous avons encore besoin de votre aide. Il s'agit d'un projet à long terme et nous avons besoin de plus d'adhérents pour couvrir la totalité des frais occasionnés pour que ces familles puissent vivre éloigner de la terreur et de la mort.